Par Laurent Edriat, 01/09/2022

Préparation mentale et gestion du stress : peur de mal jouer, peur du résultat, peur de l’échec, peur de l’adversaire, manque de confiance en soi ponctuel ou sentiment de responsabilité trop prenant, changement d’environnement… Le stress peut s’expliquer de diverses manières chez les joueurs de foot. 

Ce stress, peut conduire, d’un match à l’autre, à ne pas jouer à son top niveau. Non pas à cause d’une divergence physique d’un instant à l’autre, mais belle et bien d’un conditionnement mental qui influe négativement sur le comportement. 

Le plus risqué : c’est de percevoir ce stress et ce manque de performance comme un cercle vicieux. On se fixe sur sa mauvaise performance du match précédant, ce qui crée de la peur de récidiver au prochain match, ce qui augmente le stress, ce qui fait encore plus penser à ses performances et ainsi de suite… 

Qu’est-ce que le stress ?

Le stress est mental mais aussi physique. Il se définit comme une réaction physiologique, psychologique et comportemental chez l’individu. Chez certain, il peut être moteur de motivation et d’action, chez d’autre il peut être complètement dévastateur. La différence entre les individus est la gestion de ses émotions. 

Le stress peut être provoqué par des événements négatifs, mais également par des événements positifs (accès à une compétition par exemple). Le stress n’est donc pas nécessairement causé par des événements malheureux.

Le stress est un processus subjectif : en effet, il dépend surtout de la vision du joueur face à une situation donnée, ainsi que sa vision de ses propres ressources dont il dispose pour l’affronter. 

Dans un article précédent, nous abordions le sujet des croyances limitantes (expériences antérieures, la vision de ses capacités, les habitudes et les réflexes…). Ce sont ces croyances qui vont déterminer l’intensité du stress du joueur de foot.

Résultat = si le joueur pense que ses ressources ne sont pas suffisantes pour répondre à une situation, alors il y a stress. Plus l’écart entre la situation et les ressources semble grand, plus le stress l’est également.

Pour certains joueurs, affronter les premiers du classement peut-être très stimulant et provoquer un stress positif en se disant qu’ils sont en pleine forme et qu’ils sont à la hauteur du défi. Pour d’autres, cela peut-être très handicapant s’ils ne se voient pas à la hauteur de ce challenge.

Comme tout, le secret est de tenir un équilibre. Et cet équilibre serait  la « zone optimale » de stress.

En effet, s’il n’y a pas assez de stress, la performance ne sera pas bonne. Et s’il y a trop de stress, la performance ne sera pas bonne non plus.

Voilà pourquoi certaines équipes obtiennent de bons résultats contre des équipes mieux classées et jugées plus fortes, et vice-versa.

Comment gérer le niveau de stress ?

Cependant, il est possible d’avoir recours à certaines pratiques pour équilibrer son stress avant un événement. 

Pour baisser le niveau de stress, les routines d’avant match sont un bon moyen. Le joueur peut se préparer, se concentrer ou encore se motiver dans le calme et sans perturbations. Il est important de s’isoler des autres événements de vie pour ne pas avoir d’autres pensées parasites. L’organisation d’avant match doit être bien réalisée. 

Les petits « rituels » permettent ainsi de s’apaiser et de mieux gérer ses émotions.

Inversement, pour augmenter le niveau de stress, on peut créer des perturbations. Ce processus est plus compliqué et n’est pas naturel. Le corps et l’esprit humain se protège instinctivement du stress. 

L’enjeu le plus compliqué, d’un point de vue subjectif, est l’identification du stress et de son intensité, ou de son absence. 

Comment un préparateur mental intervient sur la gestion du stress ?

La préparation mentale est la clé pour atteindre la zone optimale de performance.

Et cela passe par l’individu, son environnement, ses objectifs et sa stratégie. En étant accompagné par un préparateur mental, le joueur voit les événements avec clarté et sait ce qu’il doit en tirer, mais surtout ce qu’il doit faire pour l’affronter. Le but ici, est d’atteindre un équilibre pour surmonter chaque événement à sa juste valeur, en comprenant que chaque étape est une pièce d’un puzzle géant qui lui permet de vivre son véritable football, pour atteindre son véritable objectif. 

Le préparateur mental n’apporte pas de réponse au joueur, il l’aiguille sur sa réflexion et sur son plan d’action. Ainsi, le joueur ne dépend pas de pensées limitantes, il sait où il doit aller et ce qu’il doit faire. Ces éléments permettent d’associer la confiance du joueur et de favoriser les pensées positives, pour optimiser les pensées et les réactions face à une situation donnée.

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