Par Laurent Edriat, 11/10/2022
Les joueurs de football pensent souvent qu’ils ont une routine d’avant match, mais ce n’est pas toujours le cas. Les questions courantes concernant les routines sont :
Quelle est la différence entre une routine et une superstition ?
À quoi devrais-je penser ?
Comment puis-je savoir que ce n’est pas une superstition ?
Quels comportements ou mesures devrais-je prendre ?
Est-ce que cela m’aidera vraiment à mieux performer ?
Nous espérons que l’article suivant aidera à expliquer ces questions et toutes les autres concernant les routines de pré-performance.
Une routine de pré-performance est définie comme « une séquence de pensées et d’actions pertinentes à la tâche qu’un athlète entreprend systématiquement avant d’exécuter une habileté sportive, particulière ».
Ainsi, la routine d’un attaquant ou d’un défenseur ne sera pas identique, car les performances se portent sur différentes actions en match.
Mais en point commun, les recherches ont démontré que les routines de pré-performance influent significativement sur les résultats de la performance dans le match ou la compétition préparée.
Elles peuvent viser à un conditionnement sur une globalité des actions et des rôles joués en match, mais également sur des performances précises comme l’arrêt d’un penalty, ou le tire d’un coup franc.
Dans tous les cas, ce sont des performances qui se trouvent dans un environnement contrôlé.
La recherche a montré que les joueurs qui utilisent des routines de conditionnement mental avant match ont amélioré leurs performances individuelles dans chaque post du terrain, et qu’un joueur qui effectue un conditionnement mental précis avant match permet également au collectif d’améliorer ses compétences par la communication et l’énergie transmise.
Routine de pré-performance ne veux pas dire superstition.
La section suivante explique pourquoi une routine est différente d’une superstition. Une superstition est la conviction d’un joueur que certaines actions mèneront à certains résultats, souvent sous la forme d’enchaînement d’actions réalisées par le passé, liées à des succès antérieurs. Les superstitions peuvent aider le joueur dans sa préparation mentale, mais s’affichent généralement comme des restrictions desquels on ne peut se défaire. Mal gérées, elles peuvent devenir un fardeau sur la performance. Il ne va sans dire que celles-ci n’ont aucune preuve scientifique pour dire qu’elles fonctionnent.
À la différence, une routine est actée sur des pratiques de préparation mentales concrètes et éprouvées. Elle devra se développer au fil du temps, au fur à mesure que le niveau de compétence s’améliore, les joueurs devront apporter de petits changements à leur routine dans l’optique pour itérer et optimiser. L’objectif final d’une bonne routine de pré-performance est de ne plus y penser avant une compétition. Le joueur, à force de pratique, l’assimile et pratique sa routine avec automatisme. Pour un joueur d’élite, elle consistera en une régulation émotionnelle de part différentes actions mentales et physiques, sur soi et sur son environnement.
À l’inverse, pour créer une routine sur un joueur qui n’en pratique pas, plusieurs méthodes et techniques seront mises en place pour éveiller les réflexes personnels autour de celle-ci.
Par conséquent, il est très important de laisser sa routine se développer au fil du temps et de ne pas se limiter à la même routine pour tester et comprendre ses effets sur l’identité.
Comment établir une routine efficace ?
Une bonne routine se divise en deux axes d’actions efficaces :
Les actions physiques
- Des actions ou des comportements qui permettent de calibrer sa concentration sur la performance physique sur le terrain, par exemple des exercices de respiration et de contrôle de soi.
Les actions mentales
- Pratiquer un discours interne pertinent, positif et bref dans l’objectif. Le discours interne est une technique couramment utilisée, mais bien le cadrer pour faire jaillir l’objectif profond de l’identité du joueur est une étape importante pour qu’il soit efficace.
- Utiliser des images de visualisation pour imaginer les performances que le joueur va exécuter de son point de vue, par exemple des réceptions de passe dans des zones bien précises du terrain et des actions qui en découlent pour un attaquant.
- Et enfin, on peut citer une phase finale sur le “sentiment” de la performance. Se rassurer sur ses compétences et se remémorer leur efficacité pour se donner l’impression d’être invincible face à soi et ainsi chasser les doutes et les peurs qui peuvent subsister avant un match.
Voici quelques conseils pour établir une routine impactante :
- Les routines sont très individuelles ; c’est ce qui fonctionne pour un joueur ne fonctionne pas forcément sur un autre. Il ne faut pas se comparer ou calquer la routine d’un joueur en se convainquant qu’elle aura le même effet.
- Il ne faut pas s’inquiéter de la durée d’une routine, peu importe le temps qu’elle prend du moment qu’elles conviennent au joueur et qu’elle est efficace.
- Il faut s’assurer que la routine porte toute la valeur profonde de la préparation mentale : l’environnement, l’individu, le VÉRITABLE objectif et la stratégie pour atteindre celui-ci.
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